HEBEL - Kolportage

 

Parution !
mai 2025

 


 

HEBEL

KOLPORTAGE

(SUITE)
[#63] … [#73]

ou

Wittgenstein alité, à Vienne en 1925,
lit du Hebel à la jeunesse de la maison.

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Commandes : https://encres.bigcartel.com/product/hebel-kolportage 

 
Format 105x148mm
76 pages, couverture avec rabats
Reliure carré-collée cousue 
Tirage limité : 100 exemplaires
Prix : 5 euros
Parution : mai 2025
éditions Pli
Diffusion :  éditions Pli
et éditions Pontcerq
ISBN
978-2-9597876-3-8


 




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Pour accompagner la publication,
quelques matériaux,
notes et compléments. 

 

Hebel, écrivain en Allemagne admiré de Kafka, Benjamin, Bloch, Tucholsky, Wittgenstein, Heidegger, Canetti, Sebald, Alexander Kluge, est en France presque entièrement inconnu.

   

« Je puis le dire sans coquetterie : j’ai été appelé par Hebel. Ce n’est pas moi qui suis allé le chercher. Jamais je ne me suis abandonné à rêver (et moins encore lorsque je le lisais) que je “travaillerais” sur lui. Même maintenant, travailler sur lui ne m’apparaît jamais que comme une activité occasionnelle, décousue et provoquée par quelque cause extérieure [provoziert], et je vais rester fidèle au caractère farcesque de cette relation de disponibilité et de service à son égard, en écrivant un livre sur lui. »

(Walter Benjamin, Manuscrit Ms842, Archives Walter Benjamin, Berlin, reproduit in Gesammelte Schriften, II, 3, p. 1445)



L'ouvrage Hebel - Le levier -
de Frédéric Metz
paru aux éditions Pontcerq : 

https://www.pontcerq.fr/livres/hebel-le-levier/

 

 

« Observée depuis la Voie lactée, la terre en ruine, calcinée, tournant, noire et désolée, dans l’univers, ne saurait nous être plus étrangère, et pourtant l’enfance que nous y avons passée, et dont les échos résonnent encore dans les phrases de [Hebel], c’est presque comme si c’était hier. »
(Sebald, texte sur Hebel, trad. p. 41)


« La fiction, c’est une manière de creuser la réalité, d’y ajouter des noms et des personnages, des scènes et des histoires qui la multiplient et lui ôtent son évidence univoque. »
(
Jacques Rancière, « Société du spectacle ou société de l’affiche » [1996], in Moments politiques, p. 67-68)

« Une communauté émancipée est une communauté de conteurs et de traducteurs. »
(Jacques Rancière, Le Spectateur émancipé, La Fabrique, 2008, p. 29)



« En plein trip, Benjamin perçoit une affinité cachée entre “l’intention du colportage” et “la plus profonde intention théologique”, révélant la vérité “fatiguée et fanée” de la seconde dans ce qu’il peut y avoir apparemment de plus “obtus et vulgaire” dans la première : le fait que le monde soit toujours le même. Autrement dit, la littérature de colportage, en faisant tourner autour du lecteur figures historiques et historiettes en tout genre, récupère une vérité théologique (à savoir : un désir plus qu’humain de justice sociale) que le philosophe aimerait mettre au service de la révolution : le monde se répète, et il faut en finir. »

Marc Berdet, préface à W. Benjamin, La Commune. Liasse kdu Livre des passages,
Pontcerq, 2016, p. 33-34.

 

« Les constructions de l’histoire sont comparables à des ordres militaires qui tourmentent et casernent la vraie vie. À l’inverse, l’anecdote est comme une révolte dans la rue. Elle nous rend les choses spatialement proches, elle les fait entrer dans notre vie. Elle représente l’opposé exact de l’histoire qui requiert l’identification, l’ “intropathie” sous l’effet de laquelle tout devient abstrait. C’est cette même technique de la proximité qu’il faut conserver de façon calendaire [kalendarisch], pour toutes les époques de l’histoire. »

Walter Benjamin, Le Livre des Passages, Liasse S [1a, 3] (trad. fr. mod., p. 561). 

 

« Voilà les histoires de Hebel. Elles ont toutes un  double fond. En haut, le meurtre, le vol et les jurons ; en bas, la patience, la sagesse et l’humanité. »

Walter Benjamin
 

 

 

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Merci à Frédéric Metz et aux éditions Pontcerq
avec qui ce livre a été pensé et réalisé.